Moins de visites chez le médecin grâce à l'acupuncture?

Publié le par Terryn Gregory

Traiter les maux de dos par l’acupuncture serait un moyen de réduire à la fois les listes d’attente chez le médecin et le coût des réclamations couvertes par les systèmes publics d’assurance-maladie.

C’est ce qu’ont laissé entendre des chercheurs canadiens qui ont présenté, dans le cadre d’un symposium tenu en Grande-Bretagne, les résultats préliminaires d’une étude menée à Calgary, dans la province canadienne de l’Alberta1.

Pour arriver à cette conclusion, ils ont d’abord identifié 201 personnes qui, en 2000, avaient consulté 6,7 fois en moyenne un acupuncteur pour traiter leur lombalgie. Ces patients ont été jumelés à un groupe contrôle de 804 personnes souffrant du même malaise, mais n’ayant pas été traitées en acupuncture. Les chercheurs ont ensuite analysé le dossier médical de chacun des sujets sur une période de trois ans.

Ainsi, ils ont constaté que de 1999 à 2001, le nombre de réclamations attribuables à la lombalgie a chuté de 49 % chez les personnes ayant eu recours à l’acupuncture. En comparaison, cette diminution était de 2,4 % chez les autres patients.

Par ailleurs, ils ont observé que le recours à l’acupuncture permettrait de réduire de 37 % le coût moyen d’une visite chez le médecin, passant de 25,40 $ à 16,00 $, de 1999 à 2001. En plus d’être plus onéreux, le coût des visites effectuées par les autres patients ne diminuait que de 0,8 %, passant de 74,00 $ à 73,40 $ au cours de la même période.

Fait à noter, les auteurs de l’étude ont également mesuré l’impact de l’acupuncture sur le nombre de visites chez le chiropraticien. Celui-ci est passé de 5,6 à 3,7 visites en moyenne chez les sujets du groupe d’acupuncture, tandis qu’il est pratiquement demeuré le même (7,4 à 7,3) chez les autres patients.

Jointe au Canadian Institute of Natural and Integrative Medicine (CINIM) à Calgary, l’auteure principale de l’étude, Sabine Moritz, a indiqué que les résultats doivent être interprétés avec précaution. « Le statut socio-économique des sujets ainsi que les conditions préalables à leurs maux de dos n’ont pas été pris en compte dans notre étude », a-t-elle confié. Son équipe s’emploie d’ailleurs à colliger ces données.

 

PasseportSanté.net

Publié dans Acupuncture

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article